Investiture du Gouvernement Suminwa : Kamerhe en campagne de déminage

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La session parlementaire de mars 2024 tirant à sa fin, l’urgence s’impose en vue de l’investiture du gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka. Trois mois d’une session marquée par des contestations et mécontentements nés de la publication de l’équipe gouvernementale, le 29 mai dernier. D’une part, la surreprésentation de certaines provinces contrastant avec l’omission de certaines d’entre elles ont constitué des divergences majeures que le président de l’Assemblée nationale et la Première ministre se sont employés à aplanir au prix d’interminables séances sous l’arbre à palabre. Depuis sa rencontre lundi avec le Président de la République, Félix Tshisekedi, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a multiplié des réunions avec les grands groupes parlementaires de l’Union sacrée de la nation. Question de baliser la voie pour une investiture apaisée du Gouvernement Suminwa, prévue, sauf grande surprise, en début de semaine prochaine, entre les 10 et 11 juin 2024.

Alors que la session parlementaire touchait à sa fin, l’urgence d’investir le gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka se fait de plus en plus pressante. Trois mois de travaux parlementaires ont été marqués par des contestations et des mécontentements liés à la composition de l’équipe gouvernementale, dévoilée le 29 mai dernier.

Une des principales sources de conflit a été la représentation disproportionnée de certaines provinces au sein du gouvernement, juxtaposée à l’omission de certaines autres. Ces différences majeures ont nécessité l’intervention du président de l’Assemblée nationale et de la Première ministre, qui ont dû tenir de longues séances sous l’arbre à palabre pour tenter d’aplanir les divergences.

Suite à sa récente rencontre avec le Président de la République, Félix Tshisekedi, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, s’est engagé dans une série de réunions avec les principaux groupes parlementaires de l’Union sacrée de la nation. Ces discussions visent à préparer le terrain pour une investiture en douceur du gouvernement Suminwa, prévue, sauf événement inattendu, en début de semaine prochaine, entre les 10 et 11 juin 2024.

L’enjeu est de taille alors que le pays fait face à des défis économiques et politiques de grande ampleur. L’investiture du gouvernement de Judith Su-minwa Tuluka est plus que jamais cruciale pour assurer la stabilité et la prospérité de la nation dans les mois à venir.

LE DEMINEUR EN ACTION

«Les représentants du peuple sont prêts à recevoir madame la Première ministre et son équipe», a déclaré Vital Kamerhe à l’issue de deux journées d’échanges entre le bureau et les regroupements politiques membres de la majorité présidentielle.

Des regroupements politiques se succèdent apportant chacun son lot de revendications et recommandations, toutes assorties de conditions préalables à l’investiture du gouvernement Suminwa. C’est ainsi qu’il a clôturé ce jeudi des entretiens avec la délégation du regroupement AAPCG et Alliés.

Selon le speaker de la chambre basse, les députés nationaux ont décidé de mettre de côté les frustrations et mécontentements nés à la suite de la publication du gouvernement et de privilégier l’intérêt supérieur de la nation, en investissant le gouvernement qui devra se pencher sur les préoccupations de la population.

«Nous avons commencé depuis hier des rencontres avec les différents regroupements politiques membres de l’Union sacrée qui comptent à partir de 10 députés nationaux ou plus. Pourquoi 10 députés et plus ? Parce que pour obtenir un ministère, il fallait avoir au moins 10 députés nationaux. On pouvait descendre plus bas pour le cas des vice-ministres, mais nous avons décidé que, puisque les vice-ministres sont déjà issus de ceux qui ont plus de 10 députés, nous nous sommes limités à ce seuil », a-t-il expliqué.

La Première ministre désignée n’est pas non plus en reste. De son côté, les consultations se tiennent sans discontinuer. A l’exemple de sa réunion annoncée avec les caucus des députés des 26 provinces ce jeudi, mais annulée en raison du «calendrier chargé» de la cheffe du gouvernement, indique-t-on.

LE TRESOR MIS A CONTRIBUTION

Des révélations choquantes émanent de la chambre basse du Parlement congolais, où il est rapporté que certains députés nationaux ont été incités financièrement à soutenir l’investiture du gouvernement dirigé par Judith Suminwa Tuluka. Selon des sources internes, le président de l’Assemblée nationale aurait œuvré activement pour convaincre les députés de voter en faveur de la formation du gouvernement, mais cette adhésion aurait été obtenue moyennant une motivation financière.

En échange de leur soutien, les élus nationaux membres de l’Union sacrée de la nation auraient été invités à recevoir une importante somme d’argent, estimée en milliers de dollars américains par député. Cette révélation met en lumière un véritable scandale financier au sein de l’Assemblée nationale, où les fonds publics semblent être utilisés pour influencer les votes des représentants du peuple.

Cette pratique soulève des questions quant à l’intégrité et à l’indépendance des élus nationaux, censés être les porte-parole du peuple congolais. Plutôt que de voter en fonction de l’intérêt général et des besoins de la population, il semblerait que certains députés soient influencés par des considérations pécuniaires.

LE DERNIER VIRAGE

En principe, rien ne devrait plus s’opposer à l’investiture du gouvernement Suminwa les 10 ou 11 juin prochains. Malgré tout, il s’observe encore dans les milieux de l’Assemblée nationale des groupuscules qui s’acharnent à concocter des stratégies de blocage. Celles-ci passent soit par la confection de pétitions contestataires, ou des exigences de renoncement à leurs exigences monnayées.

Celles-ci sont battues en brèche par une démarche antagoniste des partisans de la Première ministre qui, à leur tour, se sont engagés dans le rappel des troupes déterminées à enlever haut la main l’investiture du gouvernement.

Quoi qu’il en soit, le temps ne joue plus en faveur des atermoiements ou des consultations interminables. La session parlementaire de mars qui se clôture le 15 juin prochain aura été perdue. Elle a été plus marquée par des conciliabules et des concertations interminables, portant un coup sérieux à la démarche parlementaire consistant à légiférer et à assurer le contrôle de l’Exécutif.

Econews

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