Ticket de l’USN à l’Assemblée nationale : tout est à refaire…

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A l’Assemblée nationale, l’élection de son bureau définitif n’est pas encore à l’ordre du jour. Recevant vendredi les élus de la mouvance présidentielle, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a rejeté la mouture lui soumise par le présidium de l’Union sacrée de la nation. Tout est à refaire.

A l’Assemblée nationale, l’élection du bureau définitif n’est pas encore à l’ordre du jour. En effet, vendredi dernier, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a rejeté la mouture du bureau lui soumise par le présidium de l’Union sacrée de la nation.

Cette décision du Président a pris de court les élus de la mouvance présidentielle, qui s’étaient réunis pour discuter de la composition du bureau de l’Assemblée nationale. En effet, le Président a estimé que la mouture qui lui a été présentée n’était pas satisfaisante et a demandé que tout soit revu.

REPORT SINE DIE

Initialement prévues ce samedi 18 mai, les élections des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale ont été reportées à une date ultérieure. Seuls les patriotes à l’optimisme chevillé au corps avaient la certitude de voir aboutir un processus piégé en amont par un Christophe Mboso briguant la 2ème vice-présidence après sa débâcle à la primaire de l’Union sacrée qui a vu la consécration en mode plébiscite de Vital Kamerhe assuré d’occuper le perchoir pour lequel le même Mboso a bataillé fort.

Sauf que le diktat du présidium de l’USN a aussitôt été décrié dans toutes les langues possibles et imaginables. D’où la venue à la rescousse d’une panoplie de candidats déterminés à lui couper la route, parmi lesquels l’emblématique Mbussa Nyamwisi, tandis que deux bonnes centaines de députés signaient une pétition exigeant la démission du bureau d’âge. En vieux briscard de la politique rôdé à l’école mobuto-kabiliste, l’homme a aussitôt monté une commission toute dévouée à sa personne.

Le résultat dénué de surprise a pourtant laissé tout le monde perplexe : tous les prétendants sont gommés, Mbusa compris. On revient au « ticket » d’origine avec le seul Mboso candidat à la 2ème vice-présidence. C’en était trop !

Les échos de la chienlit au Palais du peuple sont parvenus aux oreilles de l’Autorité morale qui a décidé de faire table rase des ambitions surdimensionnées des uns et des autres. Il faut présenter un nouveau « ticket » en veillant à la représentativité de la Femme. Une façon élégante d’inviter Mboso à revoir à la baisse une ambition qui ne serait plus de son âge.

Cette décision du Chef de l’Etat a créé une certaine confusion parmi les élus, qui s’attendaient à ce que l’élection du bureau définitif soit une formalité. Certains députés ont exprimé leur mécontentement face à ce revirement de situation, soulignant que cela pourrait retarder le fonctionnement de l’Assemblée nationale.

LA PROBABLE MOUTURE

Au moment où nous mettions sous presse, le présidium de l’USN aurait déposé sa copie entre les mains de qui de droit à qui revient la primeur. Félix Tshisekedi se trouverait alors face à un authentique casse-tête, entre décevoir des fidèles de la première heure dont Mboso ou s’en défaire, ouvrant la voie à une nouvelle fronde de la part d’alliés de circonstance qui affectionnent au plus haut point le jeu indigeste du retournement de veste.

Des sources concordantes rapportent que les sociétaires de l’Union sacrée de la nation, conviés à une réunion samedi par le présidium, seraient parvenus à un compromis autour de six (6) postes du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

Il y a cependant une certitude : Vital Kamerhe conserve sa candidature – unique d’ailleurs – au perchoir de la chambre basse du Parlement. Les cinq autres postes seront partagés dans l’Union sacrée au prorata de la représentativité nationale.

Côté opposition à qui il a été réservé le poste de rapporteur adjoint, seule la mouvance Katumbi à l’Assemblée nationale aura droit au chapitre, excluant de facto l’aventurisme de Constant Mutamba qui a exprimé des ambitions sur ce quota.

Hormis Vital Kamerhe au perchoir, la moutre ainsi adoptée pour les six postes restants du bureau définitif de l’Assemblée nationale se présente comme suit :

1èr vice-président : UDPS et les mosaïques de Tshisekedi;

2ème vice-président : AB et les mosaïques de Sama Lukonde;

Rapporteur : AAAP et mosaïques de Tony Kanku Shiku;

Rapporteur adjoint : Opposition Moïse Katumbi ;

Questeur : AFDC-A et mosaïque Modeste Bahati ;

Questeur adjoint : CRD et Palu de Mboso Nkodia

LE SUSPENSE RESTE ENTIER

Pour l’instant, il n’est pas clair quand l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale aura lieu. Les élus de la mouvance présidentielle devront revoir leur copie et présenter une nouvelle mouture qui sera acceptable pour le Chef de l’Etat.

En attendant, l’Assemblée nationale reste dans l’attente de la mise en place de son bureau définitif, ce qui pourrait avoir des répercussions sur le fonctionnement de l’institution. Les prochains jours seront donc cruciaux pour la résolution de cette situation et pour assurer le bon déroulement des travaux parlementaires.

En définitive, le bureau définitif de l’Assemblée nationale sera installé en cours de semaine – sauf imprévu évidemment.

En revanche, il n’est pas aisé de préjuger de l’issue du vote, ni de la dynamique de salle dont les prémices ont déjà été posés par la phalange des députés frondeurs qui ne jurent que par le départ de Christophe Mboso. Fin renard, celui-ci ne s’en cache d’ailleurs nullement : il n’entend pas être sacrifié sur l’autel dressé par des jeunes aux dents longues. Et la lutte sera rude.

MWIN M.F.

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