Désormais, les passagers roumains et bulgares n’auront plus besoin de présenter un passeport ou un visa pour voyager par les airs ou les mers dans l’essentiel de l’espace Schengen à partir de ce dimanche. Sur les routes, les contrôles seront pour l’heure maintenus, au grand dam des chauffeurs routiers. La faute au veto de l’Autriche, seul pays réfractaire dans l’UE par peur d’un afflux de demandeurs d’asile. Exclus du processus, les transporteurs routiers ne décolèrent pas.
Malgré cette adhésion partielle, il s’agit d’une étape qui a une forte valeur symbolique pour ces deux pays. « Il s’agit d’un grand succès pour les deux pays », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un communiqué. Pourtant, cet accord n’est encore qu’une entrée partielle, qui continue de poser problème pour les échanges régionaux, et qui est en partie dictée par les considérations de politique intérieure de certains pays de l’Union européenne.
L’espace Schengen compte désormais 29 membres
Dans l’aéroport de la capitale roumaine, où la majorité des vols desservent l’espace Schengen, les équipes se sont affairées toute la semaine pour préparer cette petite révolution, avec la promesse d’un renforcement des effectifs pour mener des contrôles inopinés, notamment à l’égard des mineurs «afin d’éviter qu’ils ne soient la proie de réseaux de traite d’êtres humains», selon le gouvernement roumain.
Les agents déployés seront aussi là pour «guider les passagers et identifier ceux qui en profiteraient pour quitter illégalement la Roumanie ». Avec cette double entrée, cette zone créée en 1985 comprendra désormais 29 membres : 25 des 27 États de l’Union européenne ainsi que leurs voisins associés que sont la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.
Depuis le début de l’année 2024, les citoyens kosovars bénéficient également de la possibilité de voyager dans l’espace Schengen sans être contraints de subir des procédures fastidieuses et onéreuses pour obtenir un visa de courte durée. Dans ce territoire plus petit que l’Île-de-France, où plus de la moitié de la population est âgée de moins de 30 ans, les jeunes accueillent avec enthousiasme cette ouverture vers le reste du continent.
Avec AFP