La Province du Haut-Uele est actuellement le théâtre d’un scandale politique retentissant, suite au retrait du siège de l’élu national Jean Bakomito, originaire de la ville d’Isiro, au profit de Christophe Nangaa. Cette décision, largement contestée, intervient malgré le poids politique indéniable de Monsieur Bakomito dans la région, en tant que président national de l’ARDC, une formation politique solidement établie dans cette partie du pays.
Lors des élections de 2023, Jean Bakomito a joué un rôle crucial dans la victoire du président Félix Tshisekedi dans le Haut-Uele. Grâce à son influence, l’ARDC a réussi à faire élire 4 députés nationaux, 5 députés provinciaux et 11 conseillers municipaux à travers la province, démontrant ainsi son soutien inébranlable au chef de l’État.
Cependant, l’incompréhension règne suite à la perte soudaine du siège de Bakomito. Sous le couvert de l’anonymat, un notable du Haut-Uele a révélé qu’une somme colossale d’un million de dollars aurait été versée pour acheter le siège de l’élu. Cette révélation a suscité l’indignation et la colère parmi la population locale, qui voit en cette affaire une atteinte à la démocratie et à la volonté populaire.
Face à cette injustice, Jean Bakomito a annoncé son intention de déposer une requête auprès de la Cour constitutionnelle pour contester ce qu’il considère comme une erreur matérielle à corriger. Cette démarche vise à rétablir la vérité électorale et à garantir la représentativité légitime des citoyens du Haut-Uele.
Ce scandale met en lumière les enjeux cruciaux liés à la transparence et à l’intégrité des processus électoraux en République Démocratique du Congo. Il souligne également la nécessité d’une vigilance accrue pour préserver l’intégrité démocratique et garantir le respect des droits des électeurs dans tout le pays.
Tighana MASIALA