Tensions dans les Grands Lacs : Tshisekedi ce mardi à Luanda à l’écoute de Lourenço

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, est engagé dans des discussions importantes pour promouvoir la paix dans l’Est de son pays. Le Chef de l’Etat ne se lasse pas de se déplacer chaque fois qu’il s’agit de parler de la paix dans l’Est de la RDC. Ce mardi 27 février, il est annoncé à Luanda, en Angola, pour rencontrer le président angolais João Lourenço. Ce qui montre l’importance accordée à la résolution des tensions dans la région des Grands Lacs. Il est clair que la situation dans l’Est de la RDC nécessite une attention internationale et des efforts concertés pour parvenir à une paix durable. A travers le monde, des initiatives se multiplient pour sortir du piège de l’Est congolais.

Décidément, la République Démocratique du Congo est ce grand malade qui requiert l’attention de tout le monde.

Après le mini-sommet d’Addis-Abeba centré sur la RDC, en marge du 37ème Sommet de l’Union africaine, c’est au tour de l’Angola de Jao Lourenço de prendre le relais pour parler de la paix dans l’Est de la RDC. Ce mardi 27 février, le Président de la République, Félix Tshisekedi, fait le déplacement de Luanda pour des entretiens en tête-à-tête avec son homologue angolais. Une fois de plus, les deux chefs d’Etat vont revenir sur les pistes balisées à Addis-Abeba pour une paix durable dans l’Est de la RDC. Il s’agit, pour l’essentiel, de se mettre d’accord sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour relancer l’accord de Nairobi et celui de Luanda qui pose, chacun en ce qui le concerne, les grands principes pour atténuer les tensions dans l’Est de la RDC.

D’ores et déjà, Kinshasa a déjà fermé la porte à toute négociation avec les terroristes du M23. Jeudi, lors du briefing spécial qu’il a animé sur les antennes de la télévision nationale, Félix Tshisekedi a été intransigeant sur ce point. Selon lui, il est bien disposé à négocier – dès lors que les conditions seront réunies – avec le Rwanda de Paul Kagame, mais en aucun moment avec le M23.

«Je ne discute pas avec le M23. Les discussions, je les veux avec le Rwanda parce que c’est lui mon agresseur… Paul Kagame doit m’expliquer pourquoi ils s’acharnent à massacrer mes compatriotes et à piller nos ressources naturelles. Je ne veux pas négocier avec cette coquille vide qu’est le M23», a laissé entendre le Président de la République, répondant à une question de la presse.

Lourenço au four et au moulin

Dans les Grands Lacs, le président Lourenço, aux commandes de la première puissance économique et militaire de la région, a reçu mandat des Etats-Unis de piloter le volet diplomatique du processus de paix dans la région. Aussi, s’active-t-il à ramener les deux plus grands protagonistes, à savoir Félix Tshisekedi pour la RDC et le Rwandais Paul Kagame, à s’engager résolument dans cette dynamique.

Pour le moment, Kinshasa se montre réticent et pose des préalables, notamment couper le pont entre Kigali et le M23 d’une part, et contraindre ces mêmes terroristes, entièrement pris en charge par le Rwanda, à se désengager des positions qu’ils occupent dans la province du Nord-Kivu.

Pendant ce temps, sur le terrain, les tensions sont loin de s’apaiser – l’essentiel de la bataille s’étant concentrée autour de la cité stratégique de Saké.

Quoi qu’il en soit, Félix Tshisekedi a déjà circonscrit le sens de son déplacement ce mardi à Luanda.

«La réunion convoquée par le président João Lourenço (Ndlr : à Addis-Abeba) nous mettait aux prises avec nos adversaires, celle-là n’a pas donné de résultats. Je redis avec force la position qui était celle de la RDC, notre agresseur est toujours parti dans ses manipulations et mensonges habituels. Qu’à cela ne tienne, un autre rendez-vous a été proposé par le président João Lourenço, celui de nous rencontrer séparément. Si tout va bien, le mardi 27 février prochain, je serai reçu à Luanda par le président angolais, médiateur désigné par l’UA dans cette crise injuste nous imposée par notre voisin », a indiqué, jeudi dernier, le Président Félix Tshisekedi.

Entre-temps, les combats se poursuivent au Nord-Kivu entre l’armée congolaise et la coalition M23-RDF. La situation semble tout particulièrement inquiétante autour de Sake et Goma, où les combats se sont intensifiés depuis l’expiration du cessez-le-feu le 28 décembre dernier.

Mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Bintou Keita, cheffe de la Monusco, a exprimé ses craintes sur une régionalisation du conflit si les efforts diplomatiques en cours visant à apaiser les tensions et à trouver des solutions politiques durables au conflit actuel échouent.

Au niveau de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique Australe), la machine diplomatique tourne également en plein régime autour du dossier congolais.

Ainsi, profitant de leur présence samedi à Windhoek (Namibie) aux funérailles du président namibien, une quadripartite a réuni les présidents Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Félix Tshisekedi (RDC), Evariste Ndayishimiye (Burundi) et Lazarus Chakwera (Malawi) autour de la crise qui ronge l’Est de la RDC.

De part et d’autre, lon tient à ce que la paix revienne dans l’Est de la RDC.

Econews

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