Le processus de désengagement de la MONUSCO au Sud-Kivu, entamé suite à la signature d’un plan de désengagement entre la mission onusienne et le gouvernement, soulève de nombreuses interrogations quant à son impact sur la sécurité et la protection des populations dans cette province de l’Est de la République démocratique du Congo. Afin de clarifier certains points concernant ce retrait et ses implications, Mme Ndeye Khady Lo, porte-parole de la MONUSCO, répond à ces cinq questions qui lui ont été adressées. Interview.
1. La fermeture des bases de la MONUSCO au Sud-Kivu signifie quoi ?
Le 21 novembre dernier, la MONUSCO et le gouvernement ont signé un plan de désengagement du Sud-Kivu qui définit les modalités du désengagement de la MONUSCO des trois provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Ce plan a été endosse par le Conseil de sécurité le 19 décembre dernier. Cela en fait un document de référence pour le désengagement dont la mise en œuvre doit aboutir au retrait ordonné responsable et durable de la MONUSCO de la RDC après 25 ans de présence. Dans ce cadre, le Sud-Kivu a été identifié comme première province que la mission doit quitter. Le personnel en uniforme doit se retirer au plus tard le 30 avril et la composante civile au plus tard le 30 juin. Une capacité résiduelle va rester pour permettre une transition réussie dans la province avec les AFP du SNU et les partenaires congolais.
2. Qui va reprendre la responsabilité de protéger les populations au Sud-Kivu ?
La responsabilité de la protection des civils dans le Sud-Kivu va échoir aux forces de défense et de sécurité congolaise. Parallèlement au retrait de la MONUSCO, une montée en puissance et en capacite de ces forces gouvernementales doit s’opérer pour permettre un transfert de responsabilité POC et sécurité dans ces zones que la MONUSCO est en train de quitter.
3. Les agences des Nations Unies, comme l’UNICEF, le PAM et l’IOM, vont faire quoi après le départ de la MONUSCO ?
Les agences continueront à soutenir la RDC comme elles l’ont toujours fait. Elles vont mettre en œuvre leur mandat respectif. Le départ de la MONUSCO n’est en aucun cas un départ des NATIONS UNIES du pays. Le SNU va toujours appuyer le gouvernement et les partenaires nationaux avec ou sans la MONUSCO.
4. La fermeture de toutes les bases de la MONUSCO au Sud-Kivu sera complète quand ?
D’après le document de référence endossé par le UNSC, ce sera effectif au plus tard le 30 avril
5. Pourquoi la MONUSCO part-elle du Sud-Kivu ?
Le départ de la MONUSCO fait suite à une demande formulée par les autorités congolaises au Conseil de sécurité. Il fait aussi suite à une série de consultations entre les deux entités Nations Unies et Etat congolais pour un retrait ordonné, responsable et durable de la MONUSCO de la RDC.
Avec Com/Monusco