Face à la presse, le Président de la République, Félix Tshisekedi a opté jeudi pour la politique du bâton et de la carotte. S’il se dit prêt à s’engager dans une bataille armée avec le Rwanda, il donne encore une chance pour la paix.
Ce mardi 27 février2024, il fait le déplacement de Luanda, à l’invitation du président angolais, pour baliser la voie qui mène vers cette paix dans l’Est de la RDC.
S’il est prêt à laisser la chance à la diplomatie de ramener la paix dans la partie orientale du pays, Félix Tshisekedi ne le prend pas pour une faiblesse. Loin de là !
A ce propos, il ne cache pas son désarroi : « Les négociations, je ne le veux qu’avec le Rwanda parce que c’est lui mon agresseur. Je ne lui dois rien et il ne me doit rien. Mais pourquoi s’acharne-t-il à tuer mon peuple et à piller nos ressources ? ».
Quand les terroristes de M23 refusent d’adhérer au processus de Luanda et de Nairobi, Tshisekedi trouve une bonne raison de les dénuder : «Je peux vous certifier que le M23 n’est pas congolais. C’est pourquoi il refuse que le cantonnement pour qu’il ne se fasse pas identifier ».
Ferme-t-il la porte à tout dialogue ? Tshisekedi n’est pas de cet avis : « Par rapport à la négociation, même en situation de conflit extrême, les contacts demeurent toujours. J’en ai pour preuve l’Ukraine et la Russie. Même si ce n’est pas direct, c’est par des forces interposées que cela passe (…) Je ne discute pas avec le M23. Les discussions, je les veux avec le Rwanda parce que c’est lui mon agresseur ».
Quoi qu’il en soit, ce mardi à Luanda, Félix Tshise-kedi parlera paix avec son homologue angolais.
Pour ramener la stabilité dans l’Est de la RDC, Félix Tshisekedi ne ferme la porte à aucune initiative. Il se dit ouvert, pourvu que le Rwanda – pays agresseur de la RDC – accepte de jouer franc jeu. Si non, l’option reste la guerre pour imposer la paix par toutes les voies utiles, promet-il.
Félix Tshisekedi vogue entre souplesse et fermeté. «Nous sommes déterminés à ramener la paix dans ce pays et nous le ferons quels que soient les atermoiements du Rwanda », rappelle-t-il.
ECONEWS