Les femmes congolaises ont pris d’assaut les rues de Kinshasa le mercredi 14 février 2024 pour exprimer leur solidarité envers les victimes de l’agression rwandaise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Organisée par le ministère du Genre, Famille et Enfant, cette marche a réuni des milliers de femmes vêtues de noir, symbolisant le deuil et la résistance face aux atrocités.
Sous la houlette de la ministre Mireille Masangu Bibi Muloko, les femmes ont parcouru le trajet de la place de la Gare centrale jusqu’au Palais de la nation, où elles ont remis un mémo au directeur de cabinet adjoint du président de la République. Dans ce document, elles ont exprimé leur soutien au chef de l’État et leur demande de rétablissement de la paix et de la sécurité dans l’Est du pays.
La ministre a dénoncé les exactions commises par la coalition M23/RDF et a condamné la complicité de la communauté internationale dans cette situation. Elle a souligné l’ampleur du bilan humain, dépassant les 12 millions de morts en 22 ans de conflits, et a comparé l’indifférence de la communauté internationale vis-à-vis de la RDC à son soutien à l’Ukraine face à l’agression russe.
Les femmes congolaises ont également exprimé leur opposition aux velléités expansionnistes du Rwanda et à l’exploitation illicite des ressources naturelles de la RDC. Elles ont formulé des recommandations pour le rétablissement de la paix dans l’Est du pays et ont promis de continuer à se mobiliser tant que la guerre persistera.
Cette initiative a reçu un large soutien de la part des femmes et des jeunes filles congolaises, ainsi que des organisations de la société civile. Elles ont exprimé leur solidarité envers les femmes de l’Est du pays, victimes de violations des droits humains, et ont appelé à des actions concrètes pour mettre fin aux souffrances de la population dans cette région.
Econews