Devant les diplomates réunis à Kinshasa : Tshisekedi ferme la porte à tout dialogue avec Kagame

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«Aucun dialogue ne peut et ne pourra intervenir avec notre agresseur tant qu’il occupera, quelle qu’en soit l’étendue, une portion de notre territoire ». Ce sont les termes sans équivoque, prononcés par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshisekedi, devant le corps diplomatique réuni mardi à Kinshasa dans le cadre de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux pour l’année 2024.

Face aux multiples provocations du Rwanda qui arme, dans l’Est de la RDC, les ennemis de la RDC, Félix Tshisekedi n’est pas allé avec le dos de la cuillère, fermant la porte à tout rapprochement avec Kigali : « Tant que le Rwanda occupera une portion de notre territoire, nous n’accepterons aucun compromis. Soit c’est la paix, soit c’est la guerre totale ».

Face au corps diplomatique accrédité à Kinshasa, Tshisekedi a évité des tournures ambiguës, ne laissant aucun doute sur sa position.

«Mon gouvernement réitère le caractère non négociable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC », a-t-il dit, coupant l’herbe sous le pied de la communauté internationale qui multiplie la pression sur Kinshasa pour engager des discussions directes avec le Rwanda. Tshisekedi n’adhère pas à ce schéma.

Et il l’a fait savoir dans un langage diplomatiquement correct. Selon lui, négocier avec le Rwanda, c’est trahir le serment qui le lie à la RDC et à son peuple.

Face à une communauté internationale qui tient à une solution négociée pour une paix durable dans la région des Grands Lacs, Tshisekedi a plutôt appelé les leaders mondiaux et régionaux à jouer franc jeu : «Je lance ainsi, un appel pressant aux instances onusiennes, à l’Union Africaine et aux organisations régionales pour que soient initiées des sanctions ciblées à l’encontre des responsables rwandais et ceux du mouvement terroriste du M23 qui s’adonnent à la violation de notre souveraineté. En l’absence de telles sanctions, conformément au droit international, le Rwanda et ses alliés persisteront dans leur défiance face à la stabilité internationale sans craindre de répercussions ».

Quoi qu’il en soit, Tshisekedi a réaffirmé sa disponibilité aux efforts entrepris dans la région pour ramener le Rwanda à la raison. «Le gouvernement reste fermement attaché à la mise en application du plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, endossé par l’Union Africaine, et soutenu par les Nations Unies. Ce plan demeure la seule voie valable pour un règlement pacifique du conflit qui oppose notre pays à son agresseur : la République du Rwanda », a-t-il rappelé, faisant remarquer que, contrairement à la mauvaise foi de Kigali qui empêche l’exécution du plan de paix de Luanda et de Nairobi, la République Démocratique du Congo «a respecté tous ses engagements souscrits dans le cadre de ce plan ».

Econews

Allocution du Président de la République devant le corps diplomatique à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux pour l’année 2024 

Monsieur le Vice-Ministre des Affaires Etrangères et Francophonie;

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des missions diplomatiques et des postes consulaires accrédités en République Démocratique du Congo;

Mesdames les Représentantes et Messieurs les Représentants des organisations internationales accréditées en République Démocratique du Congo;

Mesdames et Messieurs; Distingués invités;

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique,

C’est mu d’une profonde gratitude que j’aimerais, au nom du Peuple congolais, celui de ma famille et au mien propre, vous faire part de mes sincères remerciements pour l’expression de vos sentiments à notre égard et pour les vœux nous souhaités, en ce début d’année nouvelle.

À mon tour, je saisis cette opportunité pour adresser aux Chefs d’État et de Gouvernement que vous représentez dans notre cher et beau pays, à vous, aux membres du corps diplomatique ainsi qu’à vos familles, tous mes vœux de paix, de santé et de prospérité pour l’année 2024.

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique;

Comme chaque année depuis cinq ans, c’est avec une joie toute particulière que j’honore cette tradition qui ne saurait être rendue plus belle par votre présence. Procédant, certes, d’une exigence de bienséance dans les relations entre les États, ce cadre nous offre réciproquement de nombreuses opportunités, notamment :

– Celle, de passer succinctement en revue les faits ayant caractérisé la marche de notre Nation, notamment dans son rapport au monde extérieur, au cours d’une période donnée, ici l’année écoulée;

– Tout comme elle nous réserve, en même temps, la possibilité d’introduire la Communauté des Nations, que vous représentez, aux projections et perspectives nouvelles dans lesquelles s’inscriront les relations entre notre pays et le reste du monde pour la nouvelle année qui commence.

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique;

L’année  2023  a  été  marquée  par  de  nombreux  évènements  et  de  faits marquants dont vous avez été, par votre présence, témoins.

Intervenant quelques jours à peine après ma nouvelle investiture comme Président de la République, et gardant à l’esprit la triste résurgence des changements anticonstitutionnels de Gouvernements sur le continent et le recul des libertés fondamentales; je m’en voudrais de ne pas revenir, en premier lieu, sur les élections générales qui se sont tenues ici, en République Démocratique du Congo, le mois dernier.

Ces scrutins, inédits dans leur forme ainsi que dans leur mobilisation, et financés à 100% sur fonds propres, ont consacré la souveraineté du Peuple congolais qui, conformément à la Constitution et par l’exercice de son droit civique, s’est librement choisi de nouveaux représentants aux niveaux présidentiel, législatif, provincial et communal.

À ce propos, j’aimerais à nouveau saluer et exprimer ma reconnaissance au Gouvernement ainsi qu’à la Commission Électorale Nationale Indépendante, «CENI » en sigle, qui ont surmonté avec succès ce défi.

Cette reconnaissance va également, et avant tout, au Peuple congolais, que je remercie pour m’avoir gratifié du privilège de m’offrir un second mandat à la tête de notre pays; mais aussi, aux Chefs d’État et de Gouvernement, à leurs représentants et aux délégations de haut-niveau qui ont rallié Kinshasa, le 20 janvier dernier, pour assister à la Cérémonie de mon investiture.

D’apparence anodine, la présence nombreuse d’imminentes personnalités internationales à la dite cérémonie, dont les Chefs d’État et de Gouvernement amis; l’appui logistique fourni à la CENI par les Nations Unies, la République arabe d’Égypte et les républiques voisines d’Angola et du Congo, dans les dernières semaines précédant la tenue des élections ; sont autant de motifs de satisfaction et de fierté pour notre pays qui fut hier, un temps, ostracisé sur la scène diplomatique internationale.

– Aujourd’hui de nouveau fréquentable, ces faits marquants se veulent le résultat des efforts inlassables et parfois incompris, auxquels mon Gouvernement et moi-même sommes livrés sans relâche depuis le 24 janvier 2019. Avec votre accompagnement, nous sommes donc parvenus, en cinq ans, à rendre à la République Démocratique du Congo, ses lettres de noblesse au sein de la Communauté des Nations.

– J’en veux pour preuve la multitude d’accords de coopération conclus, dans plusieurs domaines, avec d’autres États durant la mandature écoulée; l’accompagnement actif des actions et initiatives du Gouvernement congolais par la Communauté internationale pour rétablir l’intégrité de notre territoire national violée par le Rwanda et restaurer la paix ainsi que la sécurité à l’Est de notre pays; sans oublier, certains évènements majeurs constitutifs des temps forts de la diplomatie congolaise en 2023, à savoir :

– La visite d’État et pastorale, en République Démocratique du Congo, de sa Sainteté le Pape François, en février 2023;

– La visite officielle, en mars 2023, de Son Excellence Emmanuel MACRON, Président de la République française; visite officielle, qui a notamment coïncidée avec le Forum économique de Kinshasa co-organisé par notre pays, la France et l’Union européenne et visant à renforcer la coopération dans les domaines liés aux Métaux stratégiques, au Numérique ainsi qu’aux Infrastructures;

– Ma visite d’État à Beijing, en mai 2023, à l’invitation de Son Excellence Xi JINPING, Président de la République populaire de Chine;

– La  visite officielle, en  juillet  2023, de Son  Excellence  Matamela  Cyril RAMAPHOSA, Président de la République d’Afrique du Sud au terme de laquelle a été redynamisée, la Coopération entre nos deux pays à travers la tenue de la 12e session de la grande Commission mixte binationale RDC-RSA; et enfin,

– Les 9e Jeux de la Francophonie, organisés à Kinshasa, du 28 juillet au 06 août derniers; notamment.

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique;

J’évoquais dans mon introduction, le contexte politique caractérisé, sur notre continent, par la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernements, le recul des libertés fondamentales ainsi que la fragilité des institutions. À cette ombre, de belles et notables éclaircies maintiennent, toutefois, l’horizon de la démocratie en Afrique, comme en témoigne les différents scrutins tenus sans heurts dans de nombreux États africains; et pour lesquels, j’en félicite les heureux vainqueurs.

Par ailleurs, nous notons avec satisfaction les avancées significatives du processus  de  réconciliation  nationale  qui  prend  cours  en  République  du Tchad, sous notre facilitation, conformément aux résolutions de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale. Au rang desdites avancées, il revient de relever l’adoption, par le peuple tchadien, d’une nouvelle Constitution qui doit aboutir à l’organisation prochaine d’élections générales; ce pour- quoi nous les félicitons, et formulons le vœu que rien ne puisse plus surgir pour perturber la marche consensuelle, prise par cette nation, vers la consolidation de la paix au Tchad.

Dans le même sens, la sagesse et le réalisme avec lesquels les Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale, «CEEAC » en sigle, ont géré la crise politique gabonaise forcent l’admiration et méritent les encouragements de la communauté internationale. Il est impérieux que les engagements pris par les dirigeants de la transition, la classe politique et la société civile soient respectés pour un atterrissage en douceur de la transition par des élections démocratiques en vue d’un retour réussi à la normalité républicaine et au régime constitutionnel démocratique. Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique;

En dépit des progrès remarquables relevés, ci-dessus, l’existence de quelques points chauds en Afrique doit nous préoccuper. Je pense particulièrement, en ce moment précis, à l’enlisement de la situation politique et sécuritaire du Soudan, mettant en péril nos frères et sœurs soudanais ainsi qu’une civilisation millénaire. Cette tragédie qui se déroule sous nos yeux, depuis près de trois ans, se veut toujours plus dramatique telles que l’illustrent les combats, les pertes en vies humaines et la destruction des infrastructures socio-économiques.

J’entends  ici  interpeller  la  conscience  morale  des  protagonistes  et  leur demande, de déposer les armes afin de donner une chance à la paix. Cet appel est également lancé à l’Union africaine et aux Nations Unies dont la solidarité et l’engagement sont attendus face à la tragédie soudanaise.

Attaché à la solidarité entre les peuples et aux valeurs panafricaines, je rappelle qu’une Afrique souveraine est d’abord celle capable de résoudre ses problèmes et d’assurer le bien-être de ses populations. Il est donc temps que nos institutions continentales et régionales prennent leurs responsabilités face à la cette crise.

En effet, nos frères soudanais attendent de nous des initiatives fortes pour imposer la paix et sanctionner les auteurs des crimes atroces qu’ils subissent. Et conformément aux valeurs qui nous unissent, aucune excuse ne peut nous détourner de notre responsabilité collective; autant que, le principe de subsidiarité consacré par l’Acte constitutif de l’Union africaine, ne peut exonérer, au profit des seules communautés régionales, notre organisation continentale, j’ai cité l’Union Africaine, de son obligation d’assurer la paix et la sécurité en Afrique.

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique;

Je ne pourrais m’appesantir sur la paix et la sécurité en Afrique, sans évoquer la crise sécuritaire qui sévit à l’Est de mon pays. Depuis près de 30 ans, des forces négatives ainsi que des groupes terroristes étrangers, sèment la mort et la désolation dans cette partie du territoire national.

Cette horreur, n’est toutefois pas imputable qu’aux seules forces négatives et terroristes,  mais  également  à  des  Gouvernements,  notamment  celui  du Rwanda dont la responsabilité dans cette tragédie a depuis de nombreuses années été établie.

S’agissant de cette crise, et particulièrement de l’occupation d’une partie de la Province du Nord Kivu par la coalition composée des Forces de défense rwandaises, « RDF » en sigle, et du groupe terroriste M23, la position de mon Gouvernement se résume en quatre points, à savoir :

Premièrement : mon gouvernement réitère le caractère non négociable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo de même que le bien-être de ses populations.

Deuxièmement : le gouvernement rappelle son droit et son devoir de prendre toutes les dispositions requises pour défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays et sécuriser nos populations ainsi que leurs biens. Nul n’a le droit de l’en empêcher.

C’est pourquoi, en ma qualité de Commandant suprême de nos forces armées, je rassure, une fois de plus, qu’aucun effort ne sera ménagé pour obtenir le retrait des troupes rwandaises de notre territoire, l’éradication des groupes armés et la restauration de la paix dans toutes les zones en proie à l’instabilité.

Troisièmement : le gouvernement reste fermement attaché à la mise en application du plan de paix issu des processus de Nairobi et de Luanda, endossé par l’Union Africaine, et soutenu par les Nations Unies. Ce plan demeure la seule voie valable pour un règlement pacifique du conflit qui oppose notre pays à son agresseur : la République du Rwanda.

A cet égard, je tiens à souligner que la République Démocratique du Congo a respecté tous ses engagements souscrits dans le cadre de ce plan. Cependant, le Rwanda a, comme dans ses habitudes, manqué aux siens, en empêchant l’exécution du plan de paix de Luanda et de Nairobi. À ce jour, les forces de défense rwandaises continuent à opérer impunément et en violation du droit international sur notre sol – comme l’attestent les rapports des groupes d’experts de l’ONU sur l’insécurité à l’Est de la République Démocratique du Congo ainsi que les clichés tirés des drones de la MONUSCO et des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, «FARDC» en sigle. Enfin, quatrièmement : un règlement du conflit, par les voies diplomatiques pourrait être envisagé avec le Rwanda; cependant, pas dans n’importe quelles conditions. En effet, aucun dialogue ne peut et ne pourra intervenir avec notre agresseur tant qu’il occupera, quelle qu’en soit l’étendue, une portion de notre territoire. Et tant que cette situation perdurera, les FARDC demeureront, quoi qu’il en coûte, commises à leur poursuite; et ce, jusque dans leurs derniers retranchements.

En d’autres termes, nous n’accepterons aucun compromis, quel qu’il soit, qui n’aurait d’autres objectifs que la sauvegarde de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la stabilité de la République Démocratique du Congo. Aucun compromis, qui aura pour effet de porter atteinte aux droits inaliénables du Peuple congolais à la vie et à la pleine jouissance de ses richesses.

C’est pourquoi, il est impératif aujourd’hui, par-delà le soutien considérable et la ferme condamnation de cette agression étayée par les rapports du Groupe des Experts des Nations Unies, que la Communauté des Nations passe à l’action.

Je lance ainsi, un appel pressant aux instances onusiennes, à l’Union Africaine et aux organisations régionales pour que soient initiées des sanctions ciblées à l’encontre des responsables rwandais et ceux du mouvement terroriste du M23 qui s’adonnent à la violation de notre souveraineté. En l’absence de telles sanctions, conformément au droit international, le Rwanda et ses alliés persisteront dans leur défiance face à la stabilité internationale sans craindre de répercussions.

Avant de refermer ce chapitre consacré à l’évolution de la situation sécuritaire à l’Est de notre pays, je ne pourrais manquer d’exprimer ma satisfaction ainsi que celle de mon Gouvernement en rapport avec le plan de désengagement complet, progressif, ordonné et responsable présenté, par la MONUSCO au Conseil de sécurité des Nations Unies, et adopté à l’unanimité, le 20 décembre dernier, en vue du retrait définitif du contingent onusien déployé sur notre territoire. Je saisis cette occasion pour saluer, tout en les félicitant, le sens de responsabilité,  l’esprit  constructif  et  le  réalisme  des  membres  du  Comité conjoint «Gouvernement congolais-MONUSCO », rédacteurs de ce plan.

Je voudrais aussi saisir cette opportunité pour saluer le déploiement, dans la Province du Nord Kivu, de la Force régionale de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, «SAMIDRC » en sigle, venue en appui aux FARDC dans les opérations menées contre la coalition RDF-M23.

Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique;

En ce début d’année, et au moment où le peuple congolais vient de me renouveler sa confiance, je tiens à rassurer tous nos partenaires, publics et privés, nationaux comme internationaux, de notre volonté à maintenir le niveau d’engagement, jusqu’ici enregistré, avec la Communauté internationale.

En effet, la République Démocratique du Congo demeurera un espace de coopération ouvert à tous partenariat gagnant-gagnant dans le strict respect des lois nationales, et conformes à son nouveau projet de société. Un projet de société conçu à travers six engagements, à savoir :

Premièrement, l’engagement à stimuler la création d’emplois en encourageant l’entrepreneuriat, particulièrement chez les jeunes;

Deuxièmement, l’engagement à protéger le pouvoir d’achat des ménages en stabilisant l’inflation et en contrôlant le taux de change;

Troisièmement, l’engagement à offrir plus de sécurité à nos concitoyens et d’assurer avec plus d’efficacité la sécurité et l’intégrité de notre territoire national.

Quatrièmement, l’engagement à diversifier et accroître la compétitivité de notre économie en mettant l’accent sur la transformation locale de nos produits agricoles et miniers, et en exploitant ainsi pleinement nos ressources nationales.

Cinquièmement, l’engagement à améliorer l’accès aux services de base, à travers notamment l’extension de programmes phares tels que ceux de la Couverture Santé Universelle, de la Gratuité de l’Enseignement ainsi que le Plan de Développement Local des 145 Territoires.

Et enfin sixièmement, l’engagement à renforcer l’efficacité de nos services publics afin de les rendre plus accessibles, réactifs et adaptés aux besoins des citoyens.

C’est donc à la lueur de ces engagements que se développera l’action gouvernementale au cours de cette nouvelle mandature. Cette mandature sera également celle de la réaffirmation, par le prochain Gouvernement, de notre engagement à lutter contre le réchauffement climatique, en accordant une attention particulière à la transition énergétique et à la matérialisation du projet de fabrication des batteries électriques poursuivi en partenariat avec la République de Zambie et soutenu par les Etats-Unis d’Amérique.

Monsieur le Vice-Ministre des Affaires Etrangères et Francophonie; Monsieur le Doyen du Corps diplomatique;

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des missions diplomatiques et de postes consulaires accrédités en République Démocratique du Congo;

Mesdames les représentantes et Messieurs représentants des organisations internationales accréditées en République Démocratique du Congo;

Mesdames et Messieurs; Distingués invités,

Avant de clore mon allocution, et faisant suite à l’expression de notre engage- ment à servir la Communauté des Nations, j’aimerais rappeler les deux candidatures exprimées par la République Démocratique du Congo, respectivement en qualité de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies; candidature proposée par l’Union Africaine pour la période 2026-2027 ; et celle de membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies pour la période 2025-2026.

Les élections à ces postes auront lieu en 2025, pour le Conseil de Sécurité, et au cours de cette année, pour le Conseil des droits de l’Homme.

Tout en espérant le soutien de vos capitales, je remercie à l’avance les pays membres pour l’attention qu’ils voudront bien porter à notre participation au système des Nations Unies.

Enfin, je tiens à exprimer ma gratitude envers la communauté internationale pour son soutien indéfectible et souhaite à l’occasion de ce nouveau quinquennat renforcer avec elle la coopération bilatérale et multilatérale dans tous les secteurs de la vie nationale.

Que vive l’amitié entre les Nations !

Que Vive la coopération internationale !

Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son peuple ! Bonne année 2024 !

Je vous remercie.

Kinshasa, le 30 janvier 2024

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