La Société nationale d’électricité (SNEL SA) fait face à une crise majeure alors que le fleuve Congo subit une montée exceptionnelle de ses eaux, provoquée par des pluies diluviennes incessantes dans les parties Est et Centre de la République Démocratique du Congo (RDC). En conséquence, la SNEL, détentrice du monopole de la gestion de l’électricité, éprouve d’énormes difficultés à assurer une desserte normale à ses nombreux abonnés disséminés dans toute la province du Kongo Central.
Les abonnés font face à des problèmes croissants de conservation de leurs provisions, exposées à la pourriture en raison des interruptions fréquentes d’alimentation électrique. Cette situation critique a également un impact négatif sur le fonctionnement des machines au barrage hydroélectrique d’Inga, en particulier sur le site de production de la centrale Inga 2.
Selon l’Ingénieur Alidor Tumba, Directeur de la production Ouest de la SNEL/Inga, la centrale Inga 2 a enregistré une baisse significative de la puissance de ses machines d’environ 150 mégawatts, passant de 950 mégawatts à 800 mégawatts, en raison de la diminution de la hauteur des chutes causée par l’accumulation des eaux du fleuve.
L’Ingénieur Alidor Tumba a toutefois apporté une lueur d’espoir en mentionnant la réhabilitation en cours de la machine du groupe G25, prévue pour être opérationnelle d’ici fin 2024, ce qui contribuera à améliorer la qualité de la desserte en électricité.
Face à cette situation critique, le Directeur Régional de la SNEL, l’Ingénieur Mbiombi Kuwasa, s’est rendu récemment à Inga pour évaluer personnellement la situation. Il a constaté avec préoccupation l’arrêt du groupe G28 à la centrale Inga 2, causé par les déchets charriés par la montée des eaux, entravant le fonctionnement normal de plusieurs machines.
La Direction Régionale de la SNEL/Kongo Central appelle les abonnés à la patience et à la compréhension, soulignant qu’elle attend une diminution prochaine de la montée des eaux pour remettre en service les machines à l’arrêt et reprendre une exploitation normale. La crise actuelle met en évidence la vulnérabilité du secteur électrique face aux conditions météorologiques extrêmes, nécessitant des solutions à long terme pour garantir la stabilité de l’alimentation électrique dans la région.
tighana Masiala