La RSA bien seule devant la CIJ

L’Afrique du Sud face à Israël jeudi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) de la Haye. Pretoria attrait Tel Aviv auprès de l’instance internationale pour présomption de génocide perpétré par l’Etat hébreux dans la Bande de Gaza où les bombardements quotidiens ont fait plus de 23 mille morts dont plus de la plus grande majorité est faite d’enfants et de femmes, depuis le raid du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023 et qui s’était soldé par plus de mille morts et des dizaines de prises d’otages.

Selon Pretoria, «Israël s’est livré, se livre et risque de continuer à se livrer à des actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza». Pretoria peut d’ores et déjà compter sur le soutien de la Turquie, de l’Organisation de la coopération islamique, de nombreuses ONG internationales,    du travailliste et ancien chef de l’opposition britannique Jeremy Corbyn.

La réaction du gouvernement israélien à la requête sud-africaine se résume en cette déclaration méprisante du président Isaac Herzog qui évoque une diffamation et la juge «atroce et absurde».

En Afrique subsaharienne, c’est un silence de mort, sans mauvais jeu de mots. La solidarité africaine, généralement tant vantée dans des discours hypocrites à la tribune de l’Union africaine, est aux abonnés absents. De Dakar à Maputo en passant par les régimes putschistes du Sahel et les ventres mous d’Afrique centrale, un silence gêné est de mise.

L’explication coule de source : depuis de nombreuses décennies, les régimes mal élus ayant à leurs têtes des despotes en herbe ou des dictateurs affirmés ont recouru et recourent aux services israéliens pour assurer leur sécurité et celle de leurs familles. A l’inverse du Centrafricain Touadera qui ne cache pas son bouclier constitué des Russes de la compagnie Wagner et des forces spéciales rwandaises, dans d’autres palais, la présence des Israéliens est un secret de polichinelle.

Le Mossad est constamment sollicité et apporte son expertise indubitable dans la traque des opposants, tandis que des sociétés spécialisées israéliennes apportent leurs  technologies avancées de surveillance des masses. Pegasus est encore dans tous les esprits. Objectif : pérenniser des régimes dont la plupart du temps les peuples opprimés rêvent de se débarrasser.

Dans ces conditions, le courage de l’Afrique du Sud tenant tête à l’une des puissances militaires mondiales est à saluer dans la plus grande et prudente discrétion sans qu’on soit sûr que le Big Brother ne vous observe pas.

Econews

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