«Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par poindre », dit-on. Depuis une bonne vingtaine d’années, l’Est de la République Démocratique du Congo est en proie à une guerre injuste lui imposée principalement par le Rwanda.

En effet, le Rwanda a conçu toute sa politique de sécurité intérieure sur l’instabilité de la RDC en entretenant et en armant divers groupes armés qui pullulent dans sa partie orientale. En contrepartie, Kigali a eu la mainmise sur les immenses ressources naturelles de l’Est de la RDC, en finançant de manière aussi frauduleuse son économie.

Dans une certaine mesure, Kigali est couvert des fleurs, présenté comme un pays attractif à l’économie florissante. En réalité, le Rwanda ne fonctionne que par le système de prédation.

Le pays de «mille collines » ne doit sa pseudo-prospérité que par les millions de morts de l’Est de la RDC.

Ainsi, depuis le génocide rwandais de 1994 qui a finalement déversé sur le sol congolais des millions de réfugiés rwandais, civiles et militaires, l’homme fort de Kigali y a trouvé un bon prétexte pour charrier la mort dans la partie Est de la RDC, justifiant ses crimes odieux par la poursuite des ex-Interhamwe, ces ex-militaires de feu le président Habyarimana, qui, selon lui, constitueraient une grave menace pour la sécurité de son pays.

De ces aventures militaires rwandaises, c’est la RDC qui continue à payer le plus lourd tribut. Curieusement, le monde, dit civilisé, se tait, offrant à Kagame le certificat de tuer sur le sol congolais. Mais, face à l’injustice, la vérité finit toujours par triompher.

C’est donc loin de la région bouillonnante des Grands lacs, plus précisément à Cotonou, capitale du Bénin, que Paul Kagame est enfin révélé ce qui a toujours guidé ses actions hégémoniques sur le sol congolais.

Détrompez-vous ! Paul Kagame n’a jamais eu l’idée de traquer les rebelles rwandais de FDLR ou encore de protéger les Congolais de souche rwandophone, la vraie motivation de son relent belliqueux est la reconquête des terres rwandaises que la Conférence de Berlin a injustement, selon lui, attribué à la RDC.

A l’Union africaine, aux Nations Unies et partout ailleurs, Paul Kagame vient de faire une déclaration qui devait fondamentalement faire changer la donne dans la compréhension de la crise de l’Est congolais.

C’est toute une approche qui devra être revue, de fond en comble. Car, on se rend bien compte que Kagame a, depuis toujours, utilisé la naïveté de la communauté internationale en l’amenant en bateau pour faire passer ses hérésies.

En réalité – il vient de le prouver par ses déclarations à Cotonou – les FDRL n’ont jamais été un danger pour la sécurité du Rwanda, tout comme les Tutsi congolais n’ont jamais été en insécurité en RDC. La guerre qu’il mène en RDC n’a qu’un seul objectif : rectifier les frontières issues de la Conférence de Berlin.

Après ces déclarations de Kagame, que reste-t-il encore au M23 ? Sinon, une coquille vide, toutes ses revendications ayant été vidées par les déclarations de Kagame.

Kinshasa a donc une bonne raison de ne pas se mettre autour d’une table avec le M23, qui n’est en réalité qu’une création de Kagame pour assouvir sa soif d’étendre le territoire rwandais au-delà des frontières reconnues à l’indépendance.

Econews

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