La Banque Centrale du Congo revoit légèrement à la hausse son taux directeur, désormais fixé à 9%

Dans un contexte économique particulièrement agité, la Banque Centrale du Congo, autorité monétaire de la République Démocratique du Congo, a légèrement revu à la hausse son taux directeur, le faisant passer de 8,25% à 9%. C’est ce qu’on retient de la dernière réunion du Comité de politique monétaire (CPM), tenue récemment autour de Mme Malangu Kabedi-Mbuyi, gouverneure de la BCC.
La Banque Centrale du Congo suit de près l’évolution de principaux indicateurs conjoncturels. Si une accalmie relative s’observe depuis lors sur le marché des changes, l’Institut d’émission a décidé de fluidifier le marché de crédit en agissant sur son taux d’intérêt directeur qui passe, à dater du 22 mars 2023, de 8,25% à 9%. Ainsi en a décidé le Comité de politique monétaire (CPM).
Par conséquent, l’Institut d’émission indique que la grille de ses taux débiteurs au niveau du guichet de préfinancement se présente comme suit : Prêt à court terme (9% l’an) et Facilités permanentes (10% l’an).
Au cours de sa dernière réunion, présidée par Mme la gouverneure de la BCC, le CPM a, prenant en compte la persistance des risques internes et externes élevés, recommandé «la vigilance et le suivi constant des facteurs de la liquidité bancaire, et des développements sur le marché des changes», soulignant, en même temps, la nécessité de renforcement de la coordination des actions de politiques budgétaire et monétaire.
Faisant le point de la conjoncture interne, le CPM a conclu à une nette stabilité du cadre macroéconomique, avec une croissance prévue à 8% pour 2023, contre 8,5% en 2022, essentiellement portée par le dynamisme des industries extractives.
Après une accélération à 13,1% en 2022, le CPM prévoit qu’en 2023, le taux d’inflation devait osciller autour de 9,7%, en dépit de l’impact négatif de l’inflation importée. Au 17 mars 2023, le taux d’inflation cumulé s’est établi à 5,1%, principalement dû à la hausse des prix des produits alimentaires», indique le même document.
Selon les analyses du CPM, le marché des changes est demeuré «globalement stable» au cours du premier trimestre 2023, notant, au 17 mars, un taux de dépréciation de 1,0% sur le marché interbancaire contre 7,2% sur le marché parallèle.
Avec une position extérieure «positive» de l’économie nationale, soutenue principalement par des prix rémunérateurs des principaux produits d’exportation et contribuant ainsi à l’accumulation des devises, les réserves de change de la RDC restent toujours au-dessus de la barre de quatre milliards de dollars américains. Au 17 mars 2023, les réserves en devises de la RDC pointent à 4,2 milliards de dollars US, avec une gestion des finances publiques «appropriée», qui se situe dans le respect du Pacte de stabilité qui continue à consacrer, rappelle le CPM, «l’absence de financement monétaire du déficit budgétaire de l’Etat par la Banque Centrale du Congo, facteur très important pour la stabilité du cadre macroéconomique».

Faustin K.

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