Instituée par la loi du 25 juin 2011, la redevance audiovisuelle qui revient de droit à la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC) affiche un faible taux de perception. Avec l’accompagnement de « Africa Union Financial Services), la direction générale de la RTNC associe cadres et syndicalistes autour des échanges pour rationnaliser cette perception. Pour Patrick Muyaya Katembwe, le ministre de la Communication et Médias, parrain de cet atelier, il s’agit d’explorer de nouvelles pistes pour donner à la RTNC les moyens de sa politique.
Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a lancé, lundi 27 février 2023 à Béatrice Hôtel, un atelier de formation sur la redevance audiovisuelle.
Organisée par la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC), en collaboration avec Africa Union Financial Services, AUFS, cette session de formation ira jusqu’au 5 mars.
«Il y a un problème de compréhension sur la redevance. La loi a été adoptée depuis 2011 et cela fait 12 ans qu’elle n’est pas effectivement appliquée. Nous saluons cette initiative de la direction générale de la RTNC et l’AUFS pour faire venir à Kinshasa les directeurs provinciaux. Le but est d’échanger, notamment sur la manière et les différents actes de perception de cette redevance. Elle a été conçue pour doter à la RTNC de moyens de son autonomie. Nous espérons qu’au terme de ces échanges, il y aura une compréhension commune à la fois entre la direction générale, les directeurs provinciaux, les syndicalistes et tous les intervenants pour que, lorsque nous allons commencer à percevoir cet acte, ensemble, nous puissions expliquer aux différents téléspectateurs de la RTNC que la télévision a ses exigences, que la télévision est coûteuse et qu’il est important pour eux, le moment venu, de s’acquitter de ce qu’ils devront pour être sûr que nous avons doter à la RTNC de moyens de son indépendance», a déclaré le ministre Patrick Muyaya.
Pour sa part, la directrice générale de la RTNC, Sylvie Elenge, a insisté sur la participation active de tous pour avoir de résultats escomptés : « Nos attentes, c’est de voir enfin la redevance être perçue par la RTNC afin de lui permettre de s’engager sur la voie de réformes tant attendues par le Chef de l’Etat et la population congolaise ».
Dans son mot, le chef de projet AUFDS, Stanly Ndetah, a souligné qu’un contrat a été signé entre les deux parties pour permettre à la République Démocratique du Congo de bénéficier de ce qui lui est dû à travers la redevance audiovisuelle. Cette organisation est prête à travailler pour accompagner les réformes initiées e’ faveur de la RTNC.
Pour rappel, c’est depuis le 25 juin 2011 que la loi sur la redevance a été promulguée. Elle a été renforcée, mais cette loi peine à être exécutée. Le gouvernement a autorisé en 2022, la signature d’un partenariat pour sa collecte avec AUFS.
Malheureusement, cette loi n’a jamais été appliquée. Nous avons relancé cet outil de cohésion nationale, un outil de puissance.Nous avons entrepris de programme pour être sûr de remplir notre mission. Cette loi n’est pas bien comprise. Cet atelier se veut donner de réponses.
Au terme de ces travaux, nous aurons une boussole pour nous assurer d’avoir doté la RTNC de ses moyens, de son autonomie. Cette loi a pour ambition de faire disparaître les subventions
Cet atelier a pour objectif de Renforcer les capacités pour mobiliser plus de recettes et élargir son assiette, rendre opérationnel cette loi et amorcer l’application de partenariat signé avec AUFS.
Avec Celcom/Com&Médias