Endommagée en août 2022, la centrale hydroélectrique de Luviro a fait l’objet d’un compromis entre l’UE et le M23

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La Centrale endommagée de Luviro a fait l’objet d’un compromis entre l’UE et les terroristes du M23. Mystère!

En août 2022, la Centrale hydroélectrique de Luviro que construisait Virunga Energies dans le Parc national des Virunga (province du Nord-Kivu), sur financement de l’Union européenne, est attaquée par des terroristes du M23, dans leur progression vers la cité de Rumangabo qu’ils prendront quelques jours après. Sur son compte twitter, l’UE a fait part de son indignation sur une attaque barbare. Depuis lors, l’UE est restée totalement muette sur cette attaque. Tout comme, on ne sait plus exactement ce qui passe autour de la Centrale de Luviro. Ce qui suscite de nombreuses interrogations : L’UE a-t-elle finalement négocié avec les terroristes du M23 pour lui laisser poursuivre la construction de sa centrale hydroélectrique ? Qu’a-t-elle donné en contrepartie aux terroristes du M23 pour avoir le soutien ? Autant de zones d’ombre que Kinshasa devrait explorer pour découvrir, enfin, le double jeu de l’UE en République Démocratique du Congo. Une piste à prendre au sérieux.
En août 2022, en pleine progression des terroristes du M23, la délégation de l’UE en RC faisait part d’une attaque de sa centrale hydroélectrique de Luviro, en construction en plein cœur du Parc nationale des Virunga, par les terroristes du M23. Après cette attaque, l’UE n’a pas caché sa colère. Sur son compte twitter, la délégation de l’UE en RDC n’est pas allée par le dos de la cuillère.
«C’est avec indignation que nous avons appris le bombardement du chantier de la centrale hydroélectrique de Rwanguba par le M23. L’UE condamne avec la dernière énergie ce sabotage d’un ouvrage d’utilité publique destiné à fournir l’électricité aux habitants du Nord-Kivu », annonçait la délégation de l’Union européenne en RDC sur twitter. Et d’ajouter : « Nous demandons instamment au M23 de déposer les armes et de se retirer des zones occupées. Nous exprimons notre solidarité à la population congolaise, victime de ces exactions, à l’ICCN et à son personnel ainsi que tout notre soutien sans faille aux FARDC ».
Après les indignations, l’UE s’est curieusement tue ? A-t-elle trouvé un compromis avec les terroristes du M23 pour protéger sa centrale de Luviro, située dans une zone sous contrôle du M23 ? C’est fort possible. Ce qui explique le grand silence de l’Union européenne qui, depuis Kinshasa, fait semblant de compatir avec le gouvernement, alors qu’elle collabore pleinement avec les terroristes dans les zones occupées du Nord-Kivu.
Le grand Charles de Gaule avait bien raison de dire qu’ « entre les Etats, il n’y a pas d’amis, il n’y a que des intérêts ». Ainsi, pour protéger ses investissements hydroélectriques dans le Parc nationale des Virunga, l’UE n’a pas hésité à tendre la main aux terroristes du M23. Tout un message !
La centrale hydroélectrique de Luviro va desservir 30.000 foyers. «14,6 mégawatts veut dire qu’on va pouvoir fournir de l’électricité à 30.000 foyers en République démocratique du Congo. Donc, 30.000 ménages auront accès à l’électricité au Nord-Kivu », avait précisé, en juillet 2022, la directrice générale de l’ARE (Autorité de régulation de l’électricité), lorsqu’elle délivrait les certificats d’exploitation ont été délivrés à Virunga Energies.
« Nous avons construit la centrale de Luviro. La loi exige qu’avant de la mettre en service qu’il y ait des experts qui certifient la puissance déclarée, ce qui a été réalisé dans un délai raisonnable. À présent, la centrale est opérationnelle et elle peut desservir les populations environnantes », a confirmé l’avocat de Virunga Energies, tout en saluant « le professionnalisme de l’ARE ».
Les travaux de construction de la centrale de Luviro ont commencé en 2018. Il s’agit de la deuxième centrale de Virunga Energies, construite après celle de Matebe, qui alimente le territoire de Rutshuru et la ville de Goma. L’électricité produite va profiter à la population de Kimbulu, de Sienene et de Lubero.
La périphérie du Parc National des Virunga (PNVi), reconnu comme Patrimoine Mondial par l’UNESCO, compte 4 millions de personnes qui vivent à moins d’un jour de marche de sa bordure. La forte densité de population et le niveau de pauvreté des communautés riveraines exercent de multiples formes de pressions sur ce patrimoine.

Econews

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