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C’est une affaire qui fait grand bruit et scandalise : le boxeur Martin Bakole a «frappé ». Détrompez-vous; le champion du monde poids lourds de 29 ans n’a pas défoncé le visage d’un adversaire ghanéen, ou pulvérisé un prétendant au titre coréen ou kazakh, l’envoyant au tapis dès le 1er round. Rien de tout cela. Le natif de Kananga, sous le faux prétexte d’un combat prévu à Londres le 4 mars, a réussi à extorquer au gouvernement congolais la mirifique somme de 100 mille dollars américains en cash, et prétendument destinés aux préparatifs de la remise en jeu de son titre face à l’Américain Michael Hunter. Une «frappe»
de professionnel préparée de longue date.
Seulement, après avoir empoché le fruit de son escroquerie, se délestant au passage de petites commissions sur une dizaine de commissionnaires échelonnés entre le ministère des Sports et d’un média hautement controversé du reste banni de la profession, l’homme s’est envolé vers l’occident, annonçant dans la foulée l’annulation du fameux combat, du fait du désistement imaginaire de son adversaire. Goguenard, il écrit sur son compte Tweeter que pour sa part, il avait souhaité que les fonds fussent virés sur son compte bancaire et qu’il ne comprenait pas pourquoi ils lui avaient été remis en espèces. Une belle manière de faire tourner le ministre des Sports Serge Khonde qui en avait sollicité du ministère des Finances la libération en procédure d’urgence en une parfaite bourrique.
Le décaissement des fonds en espèces, selon les directives de la Banque centrale du Congo, plafonne le montant à un maximum de 10.000 dollars US. Que Martin Bartin Bakole ait bénéficié des facilités qui piétinent les prescrits légaux interroge.
Mais au-delà de la controverse, la question reste de savoir pourquoi le gouvernement s’est montré aussi généreux envers un boxeur qui a tout reçu de la présidence de la République, voire de… l’inspecteur des Finances (sic !) mais a mené une vie de nabab dans un grand palace lors des soirées fortement alcoolisées en très belle compagnie, avant de crier à son abandon sur tous les toits, quand il s’est trouvé sur la paille. Et le gouvernement, pour des raisons pas tellement évidentes, est tombé dans le panneau !
Martin Bakole va tranquillement « manger » son argent. Et grand bien lui fasse. Mais ses mentors et complices dans le casse du siècle version congolaise doivent se rappeler que des dizaines de milliers de déplacés de la crise de l’Est ne comptent plus que sur Dieu pour leur venir en aide. Et le Créateur finit toujours par rendre justice.

Econews

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