Le secteur social en ébullition : après les professeurs de l’ESU, les médecins membres du Synamed menacent d’arrêter le travail

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En République Démocratique du Congo, le torchon brûle au sein du secteur social. Pour répondre à l’appel du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, relatif à la mobilisation de toute la population pour soutenir les FARDC qui affrontent actuellement les groupes armés non étatiques dans l’Est du pays, les professeurs d’enseignement supérieur et universitaire ainsi que les membres du Syndicat national des médecins (Synamed) ont décidé, vers la fin de l’année 2022, de suspendre les mouvements de grève. Ayant constaté l’indifférence du gouvernement suite à son «refus» d’appliquer les accords conclus en avril 2022, les professeurs de l’ESU du secteur public ainsi que les médecins membres du Synamed montent au créneau en menaçant de débrayer de nouveau.
Avec la menace de grève qui couve dans le secteur public de l’enseignement supérieur et universitaire, l’année académique 2022-2023 court le risque d’être perturbé. En effet, l’arrêt de travail que projettent les médecins pourrait paralyser le secteur de la santé. Conséquence : ce sont les étudiants et les patients internés dans les établissements sanitaires de l’Etat qui paieront le pot cassé. D’une manière générale, toute la population en pâtira. Car, d’une part, les parents assisteront impuissants au délaissement de leurs enfants, et, d’autre part, les malades, internés ou pas, se sentiront abandonnés à leur triste sort, et ne sauront à quel saint se vouer.
Des vains espoirs
En cette année 2023, les professeurs d’universités et instituts supérieurs du secteur public ainsi que les médecins membres du Synamed s’attendent à l’amélioration de leurs conditions sociales par l’Etat-employeur. Les espoirs sont vains, d’autant plus que le gouvernement continue à camper sur sa position de ne pas honorer ses engagements pris lors des négociations qui avaient eu lieu à Bibua, localité située dans la commune de Masina, à Kinshasa.
Comme il fallait s’y attendre, la grogne est montée d’un cran. Les professeurs de l’UNIKIN membres de l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN) préfèrent recourir à l’implication personnelle du chef de l’Etat, Félix Tshi-sekedi, qu’ils estiment être le dernier rempart pour la résolution des problèmes relatifs à leurs revendications.
Leurs collègues de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), membres de l’APUPN (Association des professeurs de l’Université Pédagogique Nationale) ont, pour leur part, annoncé démarrer une grève sèche et illimitée, à dater de ce mercredi 15 février 2023.
Par ailleurs, il y a une semaine, plus précisément le 7 février 2023, le bureau exécutif national du Synamed a écrit au gouvernement pour rafraîchir sa mémoire sur le respect des accords conclus à Bibwa dans le cadre de l’amélioration des conditions sociales de ses membres.
Le bureau exécutif provincial de ce syndicat pour la ville de Kinshasa que préside Dr Patrick Boloko, s’est saisi de cette démarche pour organiser le 9 février 2023, une assemblée générale de ses membres.
Au cours de cette rencontre, il a été convenu d’attendre la suite que le gouvernement réservera à la lettre du bureau exécutif national du Synamed.
Suite à la menace de grève des professeurs de l’enseignement supérieur et universitaire du secteur public ainsi que des médecins membres du Synamed, le gouvernement a intérêt de privilégier d’appliquer les accords conclus afin d’épargner les étudiants, en particulier, et la population, en général, de tout désagrément.

Véron Kongo

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